Paroles de lecteur

Gwen nous livre sa vision des choses sur la culpabilité que l’on incombe aux citoyens.

La culpabilisation du citoyen, stratégie capitaliste ! 

 

Nous, citoyens normaux, lambdas, travailleurs pauvres et moins pauvres, nous sommes maintenus dans un état de culpabilisation permanent par le système capitaliste !
En, effet, nous sommes qualifiés de pollueurs, de fraudeurs sociaux, de mauvais payeurs d’impôts, de fainéants, de désinformés, et j’en passe …

Pollueurs…

Vous avez remarqué que l’écologie est au centre de toutes les communications politiques, qu’il nous faut faire des efforts, chacun à notre échelle, parce que c’est “de notre faute” si la planète va mal.

Remettons les choses à leur place. Les pires pollueurs, ce ne sont pas nous ! En effet, des industriels comme Total, Arcelor ou Lafarge, pour ne citer qu’eux, figurent parmi les plus gros pollueurs et ne payent pas de taxes sur le fioul lourd. N’oublions pas non plus qu’ils sont exemptent de taxe sur le kérosène (alors que le transport aérien pollue énormément), sur la taxe carbone (que paient les citoyens) et que de surcroit, ils obtiennent des quotas gratuits d’émission de CO2 (Genre de subvention déguisée pollueur/payé).

Serait-ce donc nous, qui allons au travail avec notre vieille voiture Diesel, qui sommes finalement les plus gros pollueurs ? A l’échelle de ces entreprises admettons que nous ne le sommes que très peu. Rappelons que 94 paquebots émettent 10 fois plus de dioxyde de souffre que 260 millions de voitures (source figaro science), commençons donc à pointer du doigts les réels pollueurs de masse.

Soulignons aussi la distorsion dans le rapport pollueur/niveau de vie, les très riches émettent 40 fois plus de carbone que les pauvres, et paient 4 fois moins la taxe carbone en % de leur revenu ! (source alternatives économiques).

Qui sont les pollueurs ?

Fraudeurs sociaux…

La chasse est ouverte en permanence contre les fraudeurs sociaux, vous savez, ceux qui fraudent le RSA, ceux qui perpétuent le trou de la Sécu, ceux qui font partie des 5 millions de fausses cartes vitales, etc.

Par contre, elle n’est que rarement ouverte pour la fraude fiscale, qui elle, n’a aucune commune mesure avec la fraude des pauvres (fraude sociale 800 millions /an contre 27 milliards pour la fraude aux impôts des sociétés).

Ne parlons même pas de la pudique “optimisation” fiscale estimée à 100 milliards par an en France et des cadeaux fiscaux aux ultra-riches (Flat Tax, Exit Tax, CICE, etc.).

Qui sont les Fraudeurs ?

Fainéants…

C’est bien connu, le citoyen préfère de loin rester au chômage et profiter des aides de l’État plutôt que de travailler ! On oublie vite qu’un chômeur subit surtout le regard d’autrui, la pression sociale et l’isolement, causes de dépression et d’addictions.

L’idée fausse selon laquelle les grands patrons seraient les seuls créateurs de richesse est également une idée qui contribue à la dévalorisation du travailleur. Mais que fait-on des dividendes reversés aux actionnaires ? Ils ne créent aucune richesse, ils ne sont pas imposés et en aucun cas ne réinjectent dans l’économie !

Désinformés…

La caricature du peuple va bon train afin de le maintenir dans un état végétatif, nous serions tous des abrutis qui tomberaient dans le panneau des fake-news complotistes. Et bien sûr, la vérité sortirait uniquement de la bouche des éditocrates sur les médias mainstreams, relais de la bonne parole étatique !

Grâce aux réseaux sociaux, au contraire, l’information s’est démocratisée, et les Gilets Jaunes en sont un exemple criant. Pour peu qu’on arrive à trier l’information par de l’éducation populaire, nous citoyens, avons de plus en plus de moyens d’éveiller la conscience et d’aiguiser notre regard critique, avec l’aide en prime des médias indépendants, qui participent pleinement à cette démocratisation.

Alors…

Qui est désinformé désormais ?

 

 

Gwen R. – Mai 2021